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La culture par une nulle
18 août 2014

Tombé de rideau pour "Paris 1900" au Petit Palais

Dimanche 17 août avait lieu la dernière représentation de la ville spectacle : Paris 1900, exposition débutée en avril.

C’est en ce dernier jour que je me suis enfin décidée à visiter les lieux. J’ai longtemps été refroidie par les papiers que j’ai pu lire sur l’affluence monstre pour cette expo. Mais, le sujet me plaisait tellement que je ne pouvais pas passer à côté. Je me suis donc présentée à midi avec mon entrée préalablement réservée (et réservée très en avance car tout s’affichait complet rapidement) et je n’ai jamais autant aimé avoir un ticket en avance. En effet, la file pour les visiteurs non munis de billets était impressionnante à voir : il fallait compter pour les derniers entre 2 et 3h d’attente, selon les dires d’un membre du personnel du musée.

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Une fois les pieds dans le Petit Palais, on entre dans le Paris de la Belle-Epoque en commençant par une première salle ou “pavillon”, celle du “Paris, vitrine du monde” qui nous plonge dans le Paris de l’Exposition Universelle de 1900. Déjà lieu de toutes les attentions lors de la précédente Exposition Universelle de 1889, Paris atteint cette fois-ci son apogée de haut lieu de l’art et de la grandeur. Outre la présentation des différents pavillons, les débuts du métro, les dessins pour la construction du pont Alexandre III ou de la porte monumentale de la Concorde, on y découvre aussi des projets non aboutis comme des extensions voulues sur la tour Eiffel par exemple. La “fée électricité” est mise à l’honneur, plus comme source d’émerveillement d’ailleurs que de progrès technique. Bien évidemment, le musée ne pouvait pas passer à côté de la construction du Petit Palais!

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Le deuxième pavillon est consacré au Paris de l’Art Nouveau. Ce courant artistique, qui s’inspire de la nature, donne naissance à l’asymétrie et à la ligne courbe et touche tous les domaines artistiques : architecture, joaillerie, tapisserie, vitrail…

Le troisième pavillon est le Paris, capitale des arts. Les constructions du Grand Palais et du Petit Palais ont été faites pour l’Exposition Universelle afin d’abriter un vaste panorama de l’art français des origines à 1900. Une grande variété de courants artistiques est présentée : peinture académique, derniers instants du Réalisme, Symbolisme, Nabis. Un espace complet dans ce pavillon est consacré également à Auguste Rodin.

Le mythe de la Parisienne est le sujet du quatrième pavillon. La Parisienne est vue à cette époque comme une femme élégante, une femme de goût et raffinée. Elle représente le “chic”. De nombreuses robes et autres vêtements sont présentés et proviennent pour beaucoup du musée de la mode Galliera. On y découvre un vêtement particulier : le tea gown, robe habillée mais plus décontractée pour des réunions intimes.

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L’avant-dernière salle est le Paris de la nuit. L’apparition de l’électricité a permis de rendre vivant la nuit qui devient le moment de la détente et du loisir : café-concert, bal, cirque, music-hall, tous les Parisiens, selon leurs moyens, participent à ces fêtes nocturnes. La nuit est aussi le moment de l’interdit : la femme devient un objet de désir à l’image des “cocottes”.

Le dernier pavillon est le Paris en scène. Ce sont les grandes heures du théâtre où s’illustrent des comédiens comme Sarah Bernhardt ou Constant Coquelin. Le cinéma fait son apparition, d’abord en 1895 avec les frères Lumières puis avec le développement progressif de salles avec comme tête de proue les frères Pathé ou Léon Gaumont.

Ainsi, tout au long de ces six pavillons, ce sont près de 600 oeuvres qui défilent sous les yeux des spectateurs qui (re-)découvrent une période faste, non seulement parce qu’elle contraste avec la Première Guerre mondiale qui suivit, mais aussi parce qu’elle est un moment de riche foisonnement culturel.

Personnellement, j’ai trouvé cette exposition fascinante et je comprends l’engouement qu’elle a suscité. Ce succès me rappelle d’ailleurs celui sur l’Art Déco à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine. Ce sont des expos qui font rêver et en ces temps moroses, cela fait un bien fou.

Exposition Paris 1900 - Petit Palais

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