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La culture par une nulle
19 octobre 2014

Flamboyante Niki de Saint Phalle au Grand Palais

 

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Artiste connue par beaucoup mais dont l’œuvre est souvent réduite aux Nanas, il était temps de rétablir les lettres de noblesse à cette grande papesse de l'art. Niki de Saint Phalle n'avait en effet pas eu de grande rétrospective en France depuis celle des années 90 sur ses Tirs.

Personnellement, je fais partie de ceux qui connaissait le nom de Saint Phalle et son côté féministe mais sans en avoir une vue d'ensemble cohérente. Moi aussi je n'ai connu que les Nanas au départ. Il faut dire qu'en tant qu'étudiante, j'ai pas mal écumé Beaubourg et je suis donc passée un certain nombre de fois devant la fontaine Stravinsky. Ce n'est que depuis peu de temps que je me suis plongée dans sa vie et l'expo est tombée à point nommé.

Une vie qui a influencée son œuvre

 Niki de Saint Phalle est née en 1930 dans une famille franco-américaine. En 1942, elle est victime d'abus par son père, ce qui va forger progressivement son envie d'une femme libre, indépendante.

L'art lui permet de s'extérioriser et c'est ainsi qu'elle va à la fois développer le côté monumental, avec notamment ses Nanas, mais aussi l'art-action ou performance avec sa série des Tirs. Elle se voit d'ailleurs plus comme un maître d' œuvre qu'une artiste.

Elle s'empare de matériaux nouveaux : du polyester, de la résine, de la colle plastique, de multiples solvants (qui auront une incidence majeure sur sa santé). Elle « écrit-dessine » beaucoup aussi, lui permettant ainsi de traiter de thèmes comme l'amour, les armes, le sida etc.

Niki devient une des premières artistes féminines à acquérir de son vivant une reconnaissance internationale et à jouer de sa personnalité médiatique.

Une scénographie bien pensée

J'ai été frappée par l'éblouissante mise en scène de l'exposition. Montrer la richesse des œuvres de Niki et surtout leurs tailles diverses était une gageure pour le Grand Palais. Or, l'ensemble est bien présenté. La salle sur le Nana Power est magnifique : le carrousel des Nanas, les écrits-dessins et la vidéo d'une interview de Niki forment une bien belle scène. De même, la toute dernière salle sur le grand public, plongée dans le noir, met en avant la luminosité qui se dégage des œuvres de Niki.

J'ai beaucoup apprécié la présentation du jardin des Tarots. Il n'était pas simple de présenter en effet une œuvre de plusieurs hectares. La vidéo filmée en Toscane nous permet de visiter ce jardin comme si on y était véritablement. De plus, des reproductions en miniatures complètent le tout.

Les différentes salles de l'exposition sont :

  • Peindre la violence

Salle axée sur ses débuts dans les années 50. Autodidacte, Niki mélange dans ses premières créations l'art de la vieille Europe et l'art américain. Elle s'inspire de Jean Faultrier, de Jean Dubuffet et de Jackson Pollock. Ses œuvres sont remplies de violence et de chaos.

 

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  • L'art de la carabine

Salle sur les années 60 notamment. On y voit la série des Tirs (œuvres ainsi que films sur ses performances).

 

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  • Napoléon en jupons

Marquée par la lecture du Deuxième sexe de Simone de Beauvoir en 1949, elle se lance dans la représentation de la complexité de la femme : à la fois victime de l'enfermement dans sa condition féminine et « héroïne » potentielle d'un monde à inventer.

 

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  • Une nouvelle société matriarcale

C'est un monde nouveau où la femme détiendrait le pouvoir. Ses premières Nanas sont inspirées par la femme de Larry Rivers, Clarice, enceinte. Les Nanas-maisons naissent comme la toute première en 1966 à Stockholm : Hon, sculpture géante et éphémère.

 

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  • Le Nana Power

Multiplication des Nanas sous toutes les formes : ballons gonflables, bijoux etc.

 

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  • Le Rêve de Diane

C'est une plongée dans l'imaginaire de l'artiste aux monstres et animaux menaçants qui se mêlent à des symboles positifs comme le soleil ou les cœurs. 

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  • Mère dévorante et père prédateur

Le projet des mères dévorantes commence au début des années 70, au moment où elle travaille sur son premier long métrage, Daddy, film expérimental où sont affichés l'inceste imposé par son père ainsi que les rapports de domination entre les sexes.

 

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  • Le grand public est mon public

Présentation de certains grands projets architecturaux comme le jardin des Tarots en Toscane. On y découvre aussi la Niki engagée contre le racisme, le sida et luttant pour le respect des droits civiques.

 

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