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La culture par une nulle
25 janvier 2015

Moins de 15 jours avant la fin de l'expo Garry Winogrand au Jeu de Paume

Dans à peine deux petites semaines se termine l'exposition Garry Winogrand au Jeu de Paume. Inaugurée le 14 octobre dernier, elle a connu un vif succès mérité.

J'ai personnellement visité cette expo en novembre mais je n'avais pas pris le temps d'écrire un billet dessus... c'est chose faite maintenant !

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Que dire de ce photographe new-yorkais né en 1928 et décédé brutalement en 1984 ?

C'est un photographe de l'instantané, de l'ordinaire qui, sous son regard, devient extraordinaire. Ayant sillonné les États-Unis les décennies d'après-guerre, il a livré un panorama de la vie américaine, faite d'ordinaire et de folie.

L'exposition est découpée en trois parties :

  • « Du Bronx à Manhattan » expose le New York des années 50 et 60

  • « C'est l'Amérique que j'étudie » montre des œuvres également des années 50 et 60 mais hors de New-York

  • Enfin, « Splendeur et déclin » réunit les œuvres tardives notamment en provenance du Texas ou de Los Angeles.

Photographe à la hâte, sa mort prématurée a laissé tout un tas de photos non développées : un tiers des images présentées à l'expo n'avait encore jamais été tiré. De même, d'autres, déjà développées, n'avaient pas été exposées ou publiées.

Du Bronx à Manhattan 

C'est sa ville natale et principal lieu de travail au début de sa carrière. Bien qu'originaire du Bronx, Garry Winogrand a surtout pris des photos à Manhattan.

Les clichés des années 50 ressemblent pour beaucoup aux photographies de la Grande Dépression des années 30 tandis que ceux des années 60 sont plus optimistes et prospères.

Garry Winogrand travaille souvent pendant cette période à la commande pour des magazines. Mais un bon nombre de photos sont faites pour son compte personnel.

L'ensemble de son œuvre de cette période montre un New York comme un immense théâtre où se déroulent comédies et tragédies.

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C'est l'Amérique que j'étudie

A partir des années 50, Garry Winogrand s'intéresse à la nouvelle culture des banlieues et dans les années 60, il visite des villes en expansion comme Houston, Dallas ou Los Angeles. Il y puise de l'étrangeté et de l'exhubérance.

En 1964, grâce à la bourse Guggenheim, il parcourt les États-Unis et se rend à Dallas moins de dix mois après l'assassinat de JFK. Il immortalise ainsi les touristes venant en pélerinage.

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Splendeur et déclin

Après la fin de la guerre du Vietnam et l'affaire du Watergate, les États-Unis traversent une période de déclin. C'est à ce moment-là que Garry Winogrand quitte New York. L'exhubérance disparaît peu à peu et il produit une œuvre plus brute, plus radicale. Le mouvement se fait rare et les personnages photographiés « semblent vraiment poser ».

En 1984, à 56 ans, il apprend qu'il est atteint d'un cancer incurable qui l'emporte rapidement. Il laisse plus de 6 600 rouleaux non développés et aucune note ou instruction à leur sujet.

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