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La culture par une nulle
1 février 2015

« La gaieté » de Justine Lévy

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L'auteur : Justine Lévy, fille de Bernard-Henri Lévy, est née le 27 septembre 1974 à Paris. Elle est surtout connue depuis la sortie en 2004 de son second roman, Rien de grave, où elle évoque, sous forme d'autofiction, la douleur liée au départ de son mari Raphaël Enthoven (Adrien dans le roman) avec Carla Bruni. Son troisième roman, Mauvaise fille, est basée sur ses relations avec sa mère, ses mêmes relations étant évoquées dans ce dernier roman, La gaieté. Aujourd'hui avec l'acteur Patrick Mille, le fameux Pablo, elle est mère de deux enfants.

Quatrième de couverture :

« C'est le paradis, c'est mon paradis, je ne sais plus rien de la politique, des livres qui paraissent, des films, des projets de Pablo, de l'autre vie, la leur, c'est comme un jeûne, une ascèse puéricultrice, c'est comme si j'avais été opérée de ma vie d'avant, je ne sais pas si ça reviendra, je ne sais même pas si je le souhaite, j'adore cette nouvelle vie de mère de famille un peu débile mais résignée, les jours cousus les uns aux autres par l'habitude et la routine, je me voue tout entière à mes enfants, je les tiens fort dans mes bras, je les tiens fort par la main, et bien sûr qu'eux aussi me tiennent et qu'ils m'empêchent de tomber, de vriller, bien sûr qu'eux aussi me rassurent, me comblent, me protègent et me procurent cette joie bizarre, assez proche de la tristesse peut-être, parce que je vois bien que ce n'est plus seulement de l'amour, ça au fond, c'est de l'anéantissement. »

Mon avis :

La gaieté... quand on lit le titre, on se dit que ce ne peut pas être du Justine Lévy, cette fille ayant vécue une enfance et adolescence particulière entre une mère perdue, camée et une flopée de belle-mères de passage mais aussi une descente en enfer après sa rupture avec Raphaël. Cette même Justine Lévy, dopée longtemps aux médicaments, nous révèle cependant une facette plus apaisée avec la naissance de ses enfants... mais non sans mal ! Devenir mère, c'est la nécessité de ne pas se laisser aller au penchant naturel à la tristesse, de ne pas donner l'image d'une mère à la ramasse, celle qu'a été finalement sa propre mère. Cette mère décédée juste avant la naissance de son premier enfant, est omniprésente, elle sert de point de repère à cette Louise/Justine Lévy : l'essentiel, tout en restant fidèle à sa mémoire, est de s'en détacher, de ne pas reproduire les mêmes erreurs. On est touché par cette relation mère-fille complètement spéciale : Louise voue un véritable amour à sa mère tout en ayant conscience de son inaptitude à son rôle et à la vie de manière générale. La narration de l'épisode de Kuala Lumpur est assez horrifiante et pourtant, l'amour est toujours là.

Un bel hommage malgré tout à sa mère, à son père mais aussi à la « dernière belle-mère » qui a su, en s'intéressant à elle, lui éviter de devenir « une adulte mauvaise ».

 

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