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La culture par une nulle
30 septembre 2014

" Merci pour ce moment " de Valérie Trierweiler

 

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L'auteur : Est-il utile de présenter Mme Trierweiler, journaliste politique et ex-compagne du président François Hollande ?

Résumé :

Là encore est-il utile de présenter ce livre ? Pour faire court, Valérie Trierweiler raconte sa rencontre avec Hollande, la lente installation de leur amour, la remontée politique de Hollande après de vaches maigres, l'arrivée à l'Elysée et les implications liées au statut de président de son compagnon. Enfin, la rupture et les événements qui en ont découlés jusqu'à fin juillet 2014 sont exposés.

Extraits :

De manière tout à fait partiale, j'ai relevé, au fil de ma lecture, les passages les plus « saisissants » pour ne pas dire les plus pitoyables...et encore je ne vous fournis qu'une short-list.

« J'ai peur de l'inconnu, de ce qui va se passer après notre séparation, y compris sur le plan financier » (p. 15)

«  L'argent n'a jamais été mon moteur, mais j'ai peur du lendemain, c'est viscéral. Peur de la précarité, de ne pas avoir un toit quand je n'aurai plus l'âge de travailler. » (p. 15) 

« L'un des maîtres d'hôtel me glisse un paquet de mouchoirs. Mais c'est moi, le kleenex qui vient d'être jeté à l'instant. » (p. 21)

« Comme des insectes qui se cognent à la vitre, des pensées vont et viennent dans ma tête. Comment a-t-il pu me faire ça ? » (p. 21)

« Je laisse plusieurs messages sur le répondeur de Julie Gayet lui demandant de me rappeler, ce qu'elle ne fera jamais. J'étais aussi aux abonnés absents pour Ségolène Royal, comme il me le demandait, lorsqu'elle me téléphonait en 2006. Ironie du cycle de l'infidélité. » (p. 26)

« Yasmina m'explique même que je suis devenue un symbole d'indépendance dans les banlieues. Pour les jeunes filles, je suis celle qui refuse le devoir d'obéissance. » (p. 35)

« Nous avions tout pour être heureux, une belle vie de famille, une vaste maison en grande banlieue, un chien joyeux qui vient de mourir au moment où j'écris ces pages. » (p. 36)

« Le seul pays étranger où je suis allée est l'Allemagne pour un échange linguistique. Je n'ai jamais vu la Méditerranée. Enfant, je ne suis allée qu'une fois au théâtre et pour une comédie musicale avec Annie Cordy... Et si peu au cinéma. » (p. 40)

« Contrairement à nombre de mes confrères, je n'ai pas été étonnée par l'annonce de son retrait de la vie politique dès le soir de sa défaite. Hollande est épaté par ma clairvoyance. » (p. 49)

« Il ne sait pas comment tourner la page de l'affaire [le tweet]. Je lui souffle la réplique 'les affaires privées doivent se traiter en privé'. Le lendemain, la formule fait mouche. Les journalistes l'interprètent comme une condamnation cinglante de ma conduite, sans imaginer que je me suis infligée ce rappel à l'ordre moi-même. » (p. 93)

[A propos d'une voyage en RDC dans le sud-Kivu] « C'est dément comme un enfer peint par Jérôme Bosch dans un décor tropical. » (p. 118) 

Mon avis :

Pfffff que dire de ce livre sans être méchante ?

Mon principal reproche sur la forme : c'est très mal écrit. On pourrait facilement lui pardonner si elle ne tentait pas dans ses tournures de phrases de se donner des airs de grande littéraire.

Concernant le fond, le livre a le succès qu'il ne mérite pas. En effet, les gens qui l'ont acheté et les journalistes qui l'ont présenté, ont mis en avant la critique de Hollande, mais ce n'est pas lui le personnage principal : c'est elle ! Mme Trierweiler se met en scène dans une tragédie qui n'est pas digne de Racine ou de Corneille. Elle cherche à montrer une femme blessée, à qui la vie n'a pas fait de cadeaux pour s'attirer de la sympathie or, elle en devient encore plus antipathique. Personnellement, je n'avais pas d'avis particulier sur elle mais maintenant, à la lecture de son pensum, je la trouve égocentrique et mégalomane. C'est d'autant plus affreux d'avoir ce sentiment en sachant que, bien évidemment, François Hollande n'est pas un enfant de chœur. Ainsi, tout le monde a noté la remarque des « sans-dents » de Hollande, sans noter les propos contradictoires de Trierweiler sur ses origines sociales : tantôt elle se présente comme fière de son origine modeste, tantôt elle trouve le moyen de se faire passer pour une Cosette, ayant eu peu accès à la culture et s'habillant avec les vêtements de ses aînés.

Bref, je suis bien contente de n'avoir pas donner un kopeck à cet ouvrage : jamais je n'aurais déboursé 20 euros mais, par chance (?), j'ai réussi à l'obtenir en sous-main. Ce n'est pas plus mal...

En surfant sur le net et notamment sur le site de ma librairie préférée, La Griffe noire, j'ai trouvé une courte vidéo de David Médioni qui résume parfaitement le sentiment que j'ai de cet ouvrage :

 

La chronique de David Medioni - Merci pour ce moment

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