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La culture par une nulle
6 décembre 2013

Nelson Mandela : une mort trop discrète pour certains

Alors que la mort de Nelson Mandela était attendue depuis de longs mois par les médias, son annonce hier soir a pris presque par surprise tout le monde. Discret jusqu'à sa mort...trop discret peut-être...

C'est une pluie d'hommages qui tombe depuis hier soir avec l'annonce du décès de Nelson Mandela. Une pluie d'hommages méritée et qui a été sûrement préparée depuis bien longtemps...depuis début juin. En effet, malgré lui, la mort imminente de Madiba a été un véritable marronnier cette année et particulièrement cet été avec sa longue hospitalisation pour infection pulmonaire du 8 juin au 1er septembre.

Dès 8 juin, les médias se sont acharnés à venir camper devant l'hôpital au point qu'un cordon de sécurité a dû être installé. L'objectif de ce campement : être à l'affût des moindres nouvelles de santé voire, "au mieux", être les premiers à annoncer son décès. Certaines rédactions ont payé le prix fort pour que leurs envoyés spéciaux restent sur place...pour rien finalement...les pauvres!!

Comme dans une télé réalité, on a pu suivre la convalescence de Mandela limite minute par minute. A chaque jour son bulletin de santé : "dans un état grave","état critique mais stationnaire"... rien ne nous échappe. A ces préoccupations de santé s'ajoutent les petits drames familiaux ou personnels qui nous sont révélés : son garde du corps qui reproche des conditions d'hospitalisation proche d'une incarcération, son ex-femme Winnie qui profite de la médiatisation pour redorer son image... Le must : les enfants sud-africains qui profitent de l'hospitalisation pour vendre des objets à l'effigie de Madiba : ouhhhh les vilains!

Et puis le 1er septembre, coup de théâtre, Nelson Mandela sort de l'hôpital. Stupéfaction, il va passer les derniers mois de sa vie tranquillement chez lui. Adieu les nécrologies écrites d'avance, adieu les envoyés spéciaux chargés de donner en exclusivité le décès...tout tombe à l'eau! Cependant, ne pleurons pas trop sur ces pauvres journalistes qui, depuis hier soir, ont eu loisir de recycler leurs papiers rédigés depuis cet été, en les remaniant (ou pas). Ce décès est juste moins "flamboyant" qu'ils ne l'espéraient...Madiba a été discret jusqu'au bout et dans un monde où l'impudeur règne en maître, c'est un exploit!

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