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La culture par une nulle
24 septembre 2014

"Charlotte" de David Foenkinos

 

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L'auteur : David Foenkinos est un écrivain né en 1974. Il publie son premier roman, Entre les oreilles, en 2002. Il est surtout connu du grand public pour son roman La délicatesse, sorti en 2009 et adapté au cinéma en 2011 avec dans les rôles principaux Audrey Tautou et François Damiens.

Quatrième de couverture :

Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : « C'est toute ma vie ». Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.

Mon avis : 

Pas besoin de pitcher le roman, la quatrième de couverture résume très bien le contenu. En revanche, il ne dit pas que Foenkinos y est présent également : il explique en effet, par-ci par-là, les raisons qui l'ont poussé à écrire cet ouvrage. On y apprend qu'il a découvert Charlotte presque par hasard, suite à la visite d'une expo avec une amie. Il a ensuite dévoré son « Vie ? Ou Théâtre ? » et s'est déplacé sur les lieux de sa vie. L'admiration semble sans borne. Cependant, ces parties du roman écrites au « je », bien que peu nombreuses, perturbent par moment le récit. La description permanente de sa fascination finit par rendre l'auteur niais. Il n'est pourtant pas le seul écrivain contemporain à utiliser le « je » mais là où, par exemple, une Nothomb arrive à nous décocher un sourire, on se prend de pitié pour Foenkinos. De même, le récit long de la montée du nazisme et des injustices subies par Charlotte fatigue : à vouloir la rendre touchante, il nous rend impassible... enfin il me rend impassible en tout cas... peut-être suis-je trop insensible.

La forme du roman, haché de phrases courtes, parfois sans verbes, ne gêne pas la lecture mais n'apporte rien au lecteur. Bon après, l'auteur justifie sa prose par un besoin de souffler entre chaque phrase qui l'opprime... c'est son droit... moi je n'adhère pas plus que ça.

Fort heureusement, la vie de Charlotte, malgré (surtout grâce à?) ses tragédies, donne un souffle au roman et rend la lecture très agréable. Je ne me suis pas ennuyée et j'ai été ravie de découvrir cette jeune artiste que je ne connaissais pas. Le pari de redonner vie à Charlotte est réussi pour Foenikinos.

 

Quelques œuvres de Charlotte Salomon

 

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